errer ma ville

La pandémie et son long confinement m’ont fait prendre conscience que depuis plus de dix ans que je me consacre à photographier les villes de par le monde;  je n’ai jamais réalisé un corpus conséquent sur l’urbanité qui m’entoure : Montréal. Comme si j’avais inconsciemment négligé ma ville, au sein de mes recherches photographiques.

Photographier sa ville, son environnement immédiat n’est pas dénué de difficultés. En comparaison aux citées lointaines, la complexité réside à un autre niveau :  si à l’étranger l’on doit composer avec l’attrait de l’exotisme; chez-soi c’est au contraire, de lutter contre le quotidien et sa routine. Exercer sa vision à reconnaître la magie que l’on ne voit plus à force d’habitude. À l’écart de l’anecdotique et du sensationnalisme, se re-sensibiliser à l’essence des choses.

Je remercie le Conseil des arts et des lettres du Québec pour son soutien financier